17/05/2009

Le Crawfish Festival de Breaux-Bridge

Voici une expérience louisianaise plutôt intéressante. La consécration de la musique cajun et de l'écrevisse le temps d'un week-end. Donc voici la bête :

Certains en mange plus que d'autre. Pour atteindre le record des 55 livres, soit environs 27 kilos (avec les carapaces), il fallait s'inscrire au concours de mangeage d'écrevisses. Ceux-ci avaient trois quart d'heure pour se sustenter!

Comme on n'est pas là que pour manger, on écoute aussi la cajun, le Zydeco et autres... bon malheureusement, pour moi qui n'est pas l'oreille exercée, cela me fait un peu l'impression de la musique bretonne, les groupes ont beau se succéder, je n'entends pas vraiment la différence...
N'empêche que certains ont un super style et que accordéon et planche à laver donnent un sacré résultat!

Les gens dansent...


D'autres regardent. Ceux-là sont des professionnels du festival. On ne vient pas ici sans son siège pliant avec repose canette de bière, et le parapluie contre le soleil. Pour les plus aguerris, il faut la petite tente contre le soleil, la glacière... et on ne bouge plus... même si on bloque complètement l'accès à la scène!

Et puis il y a la fête foraine pour amuser les petits et les grands...



Avec les parents ont n'étaient pas complètement dans notre élément! D'abord, on n'avait pas nos sièges pliant, et on trouvait que le soleil tapait un peu trop pour boire des bières. En plus, des gens ont du nous expliquer comment manger nos écrevisses proprement. Quant à danser, on ne connaissait pas les pas... Mais dès que papa a fait l'acquisition d'une casquette "Crawfish Fest 2009 Breaux Bridge" on a commencé à passer pour des locaux, même si maman n'avait pas de tatouages. Malgré tous nos efforts pour nous fondre dans la foule, c'était bien dépaysant! A conseiller...

Nouillorc

Tout le monde a vu New-York à la télé... donc mes photos n'ont rien d'originales. Pas facile de prendre des photos de cette ville, tellement elle a été filmée, on se dit qu'on peut pas faire beaucoup mieux.

Mais, j'aime bien cette vue depuis Brooklyn...


Et puis, il a fait beau et chaud ...

et aussi beau et froid.

Et, j'ai vu les doigts de pieds de la statue :

j'ai eu l'impression de posséder la ville ...

et avec les copains ont a joué aux américains...


Bon, c'est assez réducteurs pour New-York... Désolée.

Retour à la Nouvelle-Orléans

Après trois semaines de vadrouille entre New-York et les confins des bayous louisianais, me voilà de retour à la Nouvelle-Orléans. Et depuis une semaine, je travaille à une première présentation de mes recherches. Je partage mon temps ainsi : 1/3 je dors, 1/3 je travaille, 1/3 je me dis qu'il faut que je travaille! C'est un peu moins drôle que le tourisme, mais je suis contente de bosser.

Ma chambre est monacale, avec son lit, sa table et sa chaise, mais elle est peinte en vert pomme, et ce n'est pas le silence qui y règne, mais les bruits de la rue. Chaque camion transforme ma chambre en caisse de résonnance, quand ce ne sont pas les basses des voitures tunées... L'autoroute surelevée fournie un bruit de fond incéssant. Les trois dernières nuits de la semaine, j'ai droit à la boîte de nuit de l'autre côté de la rue! Bon, tout ça ne m'empèche pourtant pas de dormir! Je pratique aussi une chasse systématique aux cafards, qui se portent plutôt bien ici! J'en ai dix à mon tableau de chasse, et mon arme fatale est la tongue. A deux reprises des coups de feu ont aussi été tirés dans la rue. Moi, dans mon lit, je me disais : " Une balle tirée de ce point, suivant une trajectoire x pourrait traverser la fenêtre et... aller! demain je déplace mon lit ... aller, faudrait vraiment pas avoir de chance...Dors maintenant" Et je me suis rendormie sans peine.

Tous ces petits désagréments, qui n'affectent pas mon morale, m'ont poussés à chercher un autre logement.

Voilà que j'ai trouvé une bonne oportunité, une maison pour moi toute seule, dans le quartier du Bywater. Une maison propre! avec que moi qui salit, et non pas une bande d'artistes egocentriques! Notez qu'ils sont pour la plupart sympas, mais un peu négligés. La propriétaire, Donna, est une femme à la retraite qui habite Los Angeles et qui ne viendra qu'à partir du 17 juin. Elle me fait même un prix parce que je fais du volontariat!

Bywater me semblait un quartier tranquille, jusqu'à ce que je discute avec Daniel qui me conseille d'acheter une bombe lacrimo (lachrymo?) . Je n'aime pas cette idée. Je n'aime pas me balader dans la rue en regardant les gens et en pensant "attention! un noir!". Ce quartier se gentrifie ou se bobo-ise, il est donc mixte noir-blanc (pas si commun à la Nouvelle-Orléans). Je n'osais pas le traverser quand je ne le connaissais pas. Et puis, petit à petit, je l'ai connu et me suis rendu compte que mes frayeurs n'étaient pas justifiées. Bon, je ne dis pas que rien ne peux arriver. Quand on me met en garde, je ne sais pas si il faut avoir peur et se calfeutrer chez soi en serrant contre soit sa bombe lachcrymo... Généralement, je réponds que conduire aussi c'est dangeureux, et même en restant chez soi avec les accidents domestiques, c'est dangeureux, et que prendre l'avion aussi ça craint...

Mais, que finalement le moins rassurant c'est de vivre dans un pays où les gens sont armés...

Je ne veux pas vous faire craindre pour ma vie... mais c'est un côté non négligeable de la Nouvelle-Orléans. Je ne sais pas où est la limite entre la paranoia et la réalité... Mais, les gens vous mettent beaucoup en garde. Personnellement, je n'ai pas été ennuyée à aucun moment, sauf deux fois par un chien... Maintenant, c'est plutôt des chiens dont je me méfie.