05/02/2009

Ici, manger n'a rien d'une activité sociale!

Dès le deuxième jour passé avec CGR, j'ai compris que si je voulais travailler : je pourrai. Par rapport à la vie de groupe que j'ai pu connaître sur des chantiers de fouilles archéo, ici , ça n'a rien à voir. Toute la différence est que la vie commune n'est pas basée sur les repas comme moment où tout le monde se retrouve. Du coup je ne sais pas sur quoi elle se base, ça me perturbe.
Voilà comment j'ai compris petit à petit le gouffre culturel qui nous sépare des américains :
-Le premier jour en arrivant à la vue de la salle commune je ne vois que deux petites tables de 4 personnes (pour une quinzaine de volontaires). Dehors, il y a de grandes tablées, je me dis "bah, ils doivent manger dehors à la fraîche... il fait frais en ce moment mais ils n'ont pas d'autres place".
-Le lendemain matin, premier jour, au petit dèj, chacun se sert, certain ne s'assoit pas, mais ils ont du pain, alors ça me va.
-Le midi, on revient manger. Ceux qui sont restés travailler sur place mangent déjà leur hot-dog sur le passe plat ou à une table, sans former de véritable tablée, ils sont disséminés ici et là dans la pièce. Chacun se sert, s'assoit où il y a de la place. Tout le monde englouti son repas en 2 secondes, range son assiette et s'échappe! Je me retrouve à table avec Ujine le seul qui mange lentement. Je lui dis qu'on risque souvent de finir nos repas ensemble!
-Le soir, on revient du travail, il est 17h30. Dans la cuisine, il y en a 3 debout à manger, ils se servent dans les plats du chili con carne. Je leur demande si c'est leur dîner, "oui, oui", "et vous mangez ensemble des fois?..." je demande d'un air préocuppé, ce qui a du se voir clairement sur mon visage! car ils rigolent et me disent "ah les français...ici on mange ensemble si il y a du vin!!" Bon, pour moi à cette heure là, je n'avais pas faim, j'ai pris un thé, et manger plus tard. N'empêche que le soir avant d'aller se coucher ils se prennent tous un bol de céréale ou cuisinent des gâteaux!
Aller! je vais m'y faire, mais qu'il n'y ai pas de repas commun me manque! Rien que pour les conversations générales à table, socialement je trouve ça dur. Où sont les moments de convivialité? Moi, ça ne me donne pas envi de leur faire la cuisine, si c'est pour qu'ils mangent comme ça sans même se souhaiter un bon appetit, et finir avec un petit café...
L'avantage, c'est qu'à 18h30, tout le monde a fini de manger, et qu'il reste toute la soirée pour faire autre chose. Et j'ai bien avancé dans mon boulot, je crois que je vais pouvoir être productive ici!

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