01/02/2009

Week end à Bâton Rouge...

Pour se rendre à Bâton Rouge (capitale de la Louisiane, agglo de 600 000 hab.) depuis la Nouvelle-Orléans, il n'y a pas de train. Les deux villes sont à deux heures de routes, reliées par une autoroute sur piloti traversant un énorme marais. Pierre-Yves, l'ami de Julien, qui y habite depuis Novembre m'a gentiment proposé de venir. Donc c'est en Greyhound, que j'y suis allée. Déçue, je m'attendais à un énorme bus gris métalisé aux formes aérodynamiques, c'est à un simple car que j'ai eu droit! La ville de Bâton Rouge est impraticable sans voiture : la photo est prise depuis l'hôtel de ville et vous pouvez observez l'animation du centre ville, un samedi après-midi.

Mais où est passé Scarlett O'Hara? voici la maison M. et Mme Duplantier (je ne suis plus très sûre du nom), ils avaient beau posséder un terrain énorme, une soixantaine d'esclaves, ils ont quand même élevés leurs onze enfants dans cette petite, maison somme toute modeste, quand on a été bercée comme moi par les fastes des demeures "d'autant en emporte le vent" . Je croyais voire apparaitre la grandiose maison au bout d'une allée de chênes centenaires, et bien non, c'était bien ce que j'avais pris pour la maison du gardien! Non, la visite était quand même intéressante, mais je ne vais pas vous faire l'arbre généalogique de la famille et la liste du mobilier.Voici les rives du Mississippi, et là encore, j'ai envie de dire où est Tom Sawyer? et bien, c'est l'hiver! et c'est beaucoup moins riant que l'image qu'on s'en fait d'après les dessins animés de notre enfance!

De même, ici, on entend Scoubidou faire à Samy "oh Samy, je crois bien que cette forêt est hantée..." C'est de la mousse espagnole qui pousse sur les arbres, comme un lichens qui pend. Je ne savais pas que ça existait avant de venir ici! ça c'est l'excursion dans la nature sauvage de Avery Islande, un parc naturel, où on peut faire le tour sans descendre de voiture. Mais qui a été recommandé à Pierre-Yves comme une belle destination pour voir les marécages. Tout est bien entretenu et on ne risque pas de se perdre. Ca donne un aperçu. Et puis, c'est l'hiver donc, pas d'aligators dans l'eau, enfin ils se cachent.
Nous avons poursuivie notre chemin vers une destination plus hasardeuse une pointe sur le golfe du mexique, à laquelle une route en cul-de-sac permet d'accéder. On a bien fait 40 miles en ignorant les appels de phares des autochtones qui n'aiment pas les touristes. Certaines zones ne respirent pas du tout la santé financières, et les maisons paumées au milieu des champs de cannes à sucre il y en a. (Forest Gump, ça se passe bien dans le coin). Certaines zones marécageuses sont des terrains de chasse marqués de "no trepassing", "keep out". En croisant, 3 chasseurs, total look armée américaine, je ne sais pas quel est le bon chasseur le chasseur français, ou le chasseur américain? mais aucun des deux n'inspire confiance. L'ambiance est un peu lourde, le paysage désolé ... et la route coupée.
Il a bien fallu faire demi tour. Le soir en regardant sur Google Earth notre destination manquée, il s'avère que la pointe en question n'a rien d'un bout du monde, mais ressemble plus à une riviera type Pierre&Vacances. Sur le chemin du retour, on a longé un fleuve et des marécages sur une route interminable où les canapés éventrés, bassines et frigos ponctuent le paysage. Les gens habitent ici les pieds dans l'eau, on ne sait pas trop de quoi ils vivent à part de la pêche. Un peu plus loin, il y a la canne à sucre et les stations pétro-chimiques. En tout cas, ils peuvent tous se réunir pour le festival de la crevette et du pétrol "Shrimp and Petroleum festival" de Morgan City.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire