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07/06/2009

Sur les américains ...

A la relecture de mon carnet de notes et de voyage, j'ai été surprise par ce paragraphe décrivant mes premières impressions à l'aéroport de la Nouvelle-Orléans. Après quelques heures aux Etats-Unis, dont deux passées à l'aéroport et un voyage en minibus pour rejoindre l'hotel voici ce que j'écrivais :
"Ils semblent vraiment très facile d'accès. Ils parlent forts, se marrent pas mal, s'adressent facilement la parole. Il faudra que j'en profite que je n'hésite pas à pauser des questions et demander mon chemin. Ils mangent tout le temps. Dans la salle d'attente, à Washington, ça sentait le gras partout"
Tout ceci, après 5 mois ici, se confirme ... je me sens différente sur ces points. Ils sont vraiment décontractés, et assez exubérants. Je pensais être quelqu'un de plutôt cool, mais ici j'ai parfois l'impression d'être super réservée et coincée en comparaison!! Et définitivement, la culture de la bouffe n'a rien à voir!
C'est fou comme en quelques heures on peut percevoir des choses qui se confirment par la suite.

17/05/2009

Retour à la Nouvelle-Orléans

Après trois semaines de vadrouille entre New-York et les confins des bayous louisianais, me voilà de retour à la Nouvelle-Orléans. Et depuis une semaine, je travaille à une première présentation de mes recherches. Je partage mon temps ainsi : 1/3 je dors, 1/3 je travaille, 1/3 je me dis qu'il faut que je travaille! C'est un peu moins drôle que le tourisme, mais je suis contente de bosser.

Ma chambre est monacale, avec son lit, sa table et sa chaise, mais elle est peinte en vert pomme, et ce n'est pas le silence qui y règne, mais les bruits de la rue. Chaque camion transforme ma chambre en caisse de résonnance, quand ce ne sont pas les basses des voitures tunées... L'autoroute surelevée fournie un bruit de fond incéssant. Les trois dernières nuits de la semaine, j'ai droit à la boîte de nuit de l'autre côté de la rue! Bon, tout ça ne m'empèche pourtant pas de dormir! Je pratique aussi une chasse systématique aux cafards, qui se portent plutôt bien ici! J'en ai dix à mon tableau de chasse, et mon arme fatale est la tongue. A deux reprises des coups de feu ont aussi été tirés dans la rue. Moi, dans mon lit, je me disais : " Une balle tirée de ce point, suivant une trajectoire x pourrait traverser la fenêtre et... aller! demain je déplace mon lit ... aller, faudrait vraiment pas avoir de chance...Dors maintenant" Et je me suis rendormie sans peine.

Tous ces petits désagréments, qui n'affectent pas mon morale, m'ont poussés à chercher un autre logement.

Voilà que j'ai trouvé une bonne oportunité, une maison pour moi toute seule, dans le quartier du Bywater. Une maison propre! avec que moi qui salit, et non pas une bande d'artistes egocentriques! Notez qu'ils sont pour la plupart sympas, mais un peu négligés. La propriétaire, Donna, est une femme à la retraite qui habite Los Angeles et qui ne viendra qu'à partir du 17 juin. Elle me fait même un prix parce que je fais du volontariat!

Bywater me semblait un quartier tranquille, jusqu'à ce que je discute avec Daniel qui me conseille d'acheter une bombe lacrimo (lachrymo?) . Je n'aime pas cette idée. Je n'aime pas me balader dans la rue en regardant les gens et en pensant "attention! un noir!". Ce quartier se gentrifie ou se bobo-ise, il est donc mixte noir-blanc (pas si commun à la Nouvelle-Orléans). Je n'osais pas le traverser quand je ne le connaissais pas. Et puis, petit à petit, je l'ai connu et me suis rendu compte que mes frayeurs n'étaient pas justifiées. Bon, je ne dis pas que rien ne peux arriver. Quand on me met en garde, je ne sais pas si il faut avoir peur et se calfeutrer chez soi en serrant contre soit sa bombe lachcrymo... Généralement, je réponds que conduire aussi c'est dangeureux, et même en restant chez soi avec les accidents domestiques, c'est dangeureux, et que prendre l'avion aussi ça craint...

Mais, que finalement le moins rassurant c'est de vivre dans un pays où les gens sont armés...

Je ne veux pas vous faire craindre pour ma vie... mais c'est un côté non négligeable de la Nouvelle-Orléans. Je ne sais pas où est la limite entre la paranoia et la réalité... Mais, les gens vous mettent beaucoup en garde. Personnellement, je n'ai pas été ennuyée à aucun moment, sauf deux fois par un chien... Maintenant, c'est plutôt des chiens dont je me méfie.

03/04/2009

toujours les maisons de Brad...



J'ai bien aimé voir ça, remarquez bien que la cuisine et la salle de bain sont déjà montées! Bon, j'ai pas pu restée tout l'après-midi et j'avais pas de pied pour mon appareil...

02/04/2009

Fête de quartier dans le 7th Ward

Dimanche, il y a avait une fête de quartier organisée par une association afro-cubaine, dans le 7th Ward. Il faisait beau, le jardin où la fête avait lieu était occupé par quelques stand et une scène, ce n'était pas la foule... mais la musique était là. C'était bien agréable... au programme le Rebirth Brass Band, un des brass band les plus célèbre de la Nouvelle-Orléans venu joué gratuitement pour le quartier. Bon, on reconnait les musiciens professionnels qui devant un public clairsemé (mais enthousiaste) trouve le temps entre deux solos de répondre à leur téléphone portable! Une chose assez inhabituelle pour la Nouvelle-Orléans : un public mixte, des noirs, des blancs, et quelques latinos! Même si c'est pas une communion et un rapprochement fraternel général, ça fait plutôt plaisir de voir que parfois les barrières tombent un peu.

Rudy's Carribean Funk...

Le public...Rebirth Brass Band...

...et la musique, qui comme toujours est bonne, sur tous les concerts que j'ai pu voir, peut-être une trentaine, j'en ai vu un mauvais, et ici, comme sur Frenchmen Street même devant un tout petit public, Rudy qui doit bien approché les 70 ans joue avec tout plein de classe!

21/02/2009

Fatigue

C'est ma troisième semaine dans l'asso. Il y a des plus et des moins. L'organisation est vraiment mauvaise, je crois qu'ils ont trouvé plus de boulot pour la semaine prochaine. Je rencontre des gens sympa. J'ai eu cette semaine de bonnes opportunités de rencontres qui m'aident bien pour mon travail. J'ai suivi une équipe de canadiens, venus tourner un reportage sur CommonGround et sur Katrina. J'ai pu interviewer et prendre contact avec Craig Colten, un géographe dont je lis le livre! et nous avons fait un tour avec un technicien de la gestion des levées de la Nouvelle-Orléans qui nous a balladé dans pleins d'endroit clés de la protection de la ville contre les crues.
Tout ça est bien positif. Seulement, voilà, je ne suis jamais seule un instant, et je dois toujours parler anglais : et bien, ça épuise! Surtout quand on profite de chaque sorties le soir! Hier, et encore ce matin, je suis arrivée à un point de non communication assez impressionnant. Beaucoup de problème pour m'exprimer avec une seule personne, et aucun moyen de m'exprimer devant un groupe! Les mots ne viennent plus, la compréhension est vraiment mauvaise, je ne suis pas grand chose des conversations, je suis complètement déconnectée!!
Le meilleur remède à tout ça est le sommeil. Je me réfugie dans ma chambre! Je suis récemment montée en grade en terme d'intimité. Il y a ici tout un processus qui permet grâce à l'ancienneté d'accéder à l'unique chambre individuelle! Mais cela prend du temps. Quand on arrive, on occupe d'abord la chambre de 6 lits, qui peut s'assimiler à un placard à outils. J'ai pu quitté les lieux grâce à Megan et Preston qui m'ont invités à rejoindre leur chambre de 4, pour ne pas laisser la place à un nouveau volontaire inconnu qui voulait s'y installer. Tout ceci est hautement stratégique!
Bon, le week end est venu, je pense qu'une grande balade solitaire à vélo me fera le plus grand bien...

13/02/2009

Le poulet rôti du dimanche me manque!

Depuis le début de la semaine Miss Clara qui fait la cuisine est absente. Un semblant d'organisation s'est donc mis en place pour la remplacé. Aujourd'hui, j'ai participé à la préparation du dîner avec Briana, 18 ans, qui va commencé le collège en se spécialisant dans les arts, le cinéma... Elle est très gentille, avec un côté immature et enfantin dont elle joue beaucoup.
Il y avait des choux de bruxelles et 3 poulets à préparer. Briana, ne s'en sentant pas capable, m'a gentiment confié la charge des poulets. Ok. Je me suis donc coltiné la préparation, l'évidage, l'assaisonnement et la surveillance de la cuisson pendant 3 heures. A 17h30, les choux de bruxelles étaient près, mais les poulets avaient encore besoin d'une demi-heure de cuisson et d'être découpés. Tout les monde a commencé à revenir des chantiers et s'est servi de choux, de riz et de salade, pendant que je faisais de mon mieux pour couper le poulet exactement sur les articulations comme il se doit. Comme je débitais les morceaux, chacun s'est servi au fur et à mesure. Certains n'avaient sûrement jamais réaliser le temps que prend la préparation de trois poulets, et m'ont félicité pour le travail accompli.
Evidemment, je me suis préparé une assiette avec les morceaux des carcasses, je ne suis pas sote, je n'allais pas laissé le sot-l'y-laisse! J'ai donné quelques restes au chien, qui a semblé faire la fine bouche, mais paraît-il ,il est timide et n'aime pas manger devant les gens!
Le moment était enfin venu pour moi de m'atabler! Forcément, tout le monde avait fini de manger... et j'ai pensé avec nostalgie à ce que représente pour moi "le poulet rôti du dimanche" : un repas convivial en famille ou avec des amis, où tout le monde prend le temps de manger ensemble et de se parler. Toute seule devant mon assiette j'étais bien loin de ça. Ca doit être ça qu'on appelle le mal du pays pour un français!

21/01/2009

Decalage et desorientation...

L'atterrissage a été un peu dur, mais ça va il n'y a pas de casse... je ne parle pas de l'avion mais de moi! Ma première journée a été une totale perte de repère, les marques sont prises maintenant.
Après avoir récupéré mon sac à l'aéroport, je cherche le moyen de rejoindre le centre ville. Les taxis étaient tous vides, la salle du "centre de transport" n'avait ni horaire ni plan affichés nul part. Seules quelques personnes apathiques occupaient la salle d'attente. J'ai fini par trouver un mini bus qui pour un prix raisonnable m'a déposée devant l'auberge de jeunesse.

Le lendemain matin, je pars en ville sans guide, celui ci étant tombé à l'étage du lit en dessous du mien, occupé par une dormeuse, je n'ai pas pu l'emporter. Suivant mon sens de l'orientation naturellement développé, c'est à gauche que je pars. Au bout de 400m, alors qu'il me semblait avoir repérer un tram très proche de l'auberge, je commence a douter sérieusement. L'idée de me perdre dans cette ville immense, dans cette zone résidentielle infinie aux maisons plus ou moins réparées et aux rues désertes, me fait rebrousser chemin. Le tram se trouvait , en effet, à droite en sortant de l'auberge.

Ayant trouver une mini carte à l'office du tourisme, je tente de visiter le musée d'histoire de la Louisiane. La rue qui m'y emmène longe le parc Louis Amstrong pas encore rouvert depuis Katrina. Les maisons sont de plus en plus délabrées au fur et à mesure que j'avance. Au loin une troupe de jeunes assis devant une maison me fait rebrousser chemin... je me sentais vraiment ridicule de mes petites frayeurs. Cependant, Cedric, le photographe que j'ai rencontré le lendemain, m'a dit que ce coin n'était pas ultra sûr.

Pour donner un nouveau but à ma première journée touristique je change de cap pour aller me réfugier au musée d'art contemporain. Celui ci étant fermé, j'ai atterri au World War II museum!! Certes intéressant, mais je me posais sérieusement la question '' qu'est ce que je fous la ? '' !

Finalement, je suis rentrée a l'auberge de jeunesse vers 17h, pleine de doute et me posant beaucoup de question sur ma présence ici. Puis, j'ai repris mes notes concernant mon projet ce qui m'a rappelé l'objet de mon voyage, je décide que je passerai au moins 2 ou 3 h par jour à travailler et lire à la bibliothèque municipale, et conviens d'un rendez vous avec Cedric Femali le photographe. Cette première journée m'a permis de comprendre que si l'ambiance d'une rue est pesante, il ne faut pas jouer au brave, mieux vaut ne pas insister, que je dois trouver une bonne carte de la ville et un vélo pour me déplacer plus facilement!

A 21h je dormais. Avec les 7 h de decalage horaire, pour moi il etait 4h du matin.